Les ateliers du C.D.G.A.I.
Intentions
Ces ateliers se veulent un espace de réflexion et de parole libre, distinct des cadres habituels. Un lieu où nous pouvons déposer non seulement nos espoirs et nos projets, mais aussi nos fatigues, nos questionnements, et parfois nos désillusions. Ces espaces permettent de nommer ce qui pèse, ce qui coince, ce qui épuise – sans devoir maintenir constamment une façade de dynamisme et de solutions, un besoin actuellement trop peu soutenu dans le secteur associatif.
Nous connaissons tou·te·s cette tension : porter la conscience lucide de ce qui ne fonctionne pas dans nos structures, tout en continuant jour après jour à essayer de construire, de créer du soin, de maintenir du collectif. Cette contradiction peut être épuisante. Comment continuer à œuvrer quand on voit si clairement les failles ? Comment garder le sens quand les moyens manquent ? Comment nourrir les autres quand nous-mêmes restons sur notre faim ?
Il s’agit d’un espace de réflexion critique et d’analyse collective, inscrit dans une démarche d’éducation permanente. Ces ateliers ne constituent pas un groupe thérapeutique mais un lieu de mise en commun et de politisation de nos expériences professionnelles. Nous y explorons ensemble les dimensions structurelles et systémiques de nos vécus dans le secteur associatif, pour penser collectivement les transformations possibles.
Dans cet espace de réflexion, le « je ne sais pas » a sa place. Nous pouvons être là avec nos réalités complexes, nos doutes, notre expertise mais aussi notre lassitude. Nous n’avons pas à porter seul·e·s la réparation de tout ce qui dysfonctionne.
Ces échanges nourriront les prochains livrets d’éducation permanente du C.D.G.A.I., contribuant ainsi à une réflexion collective plus large sur les réalités vécues dans le champ associatif.
Co-animation
Marie-Anne Muyshondt (Coordinatrice des publications d’éducation permanente) et Sophia Dimacas (Coordinatrice pédagogique des activités sur demande)
Lieu
Centre de Dynamique des Groupes et d’Analyse Institutionnelle asbl
Parc scientifique du Sart-Tilman
Rue Bois Saint-Jean, 9 – Seraing – 4102 (Belgique)
Ligne de bus 8 – Arrêt Liège Science Park ou ligne B2 – Arrêt Sart-Tilman
Inscription gratuite
Auprès d’Aurélie Scholl (Gestionnaire administrative et financière)
info@cdgai.be
+32(0)4 366 06 63
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Programme 2025-2026
1. « L’épuisement militant : quand le care devient fardeau »
Comment continuer à porter les autres quand nos propres réserves sont vides ? Les coûts invisibles du travail social et associatif. La culpabilité de dire non. Comment transformer collectivement les conditions qui nous mènent à cette impasse ?
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Jeudi 6 novembre 2025 de 9h à 12h (accueil dès 8h30)
2. « Précarité structurelle : survivre dans l’associatif sous-financé »
Faire des miracles avec des miettes. Les exigences des pouvoirs subsidiants versus la réalité du terrain. Comment la vulnérabilité des structures précarise les travailleur·se·s et les publics. Quelles alliances construire pour obtenir les moyens nécessaires à nos missions ?
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Mardi 9 décembre 2025 de 9h à 12h (accueil dès 8h30)
3. « Le travail invisible : reconnaissance et légitimité »
Ce qui ne se voit pas, ne se compte pas, ne se valorise pas. Les savoirs non reconnus. Qui porte réellement les structures ? La coordination invisible, le soin organisationnel. Comment créer nos propres critères de valorisation ?
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Mercredi 14 janvier 2026 de 9h à 12h (accueil dès 8h30)
4. « Hiérarchies et pouvoirs dans le « secteur bienveillant » »
Les contradictions entre les valeurs affichées et les pratiques vécues. Les rapports de pouvoir non dits dans les espaces censés les combattre. Comment créer ensemble des lieux où ces tensions peuvent être nommées et travaillées ? Comment tendre vers plus de cohérence ?
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Mardi 10 février 2026 de 9h à 12h (accueil dès 8h30)
5. « Transmission impossible ? Quand l’expérience devient poids »
Les attentes démesurées envers les ancien·ne·s. Former sans avoir été formé·e·s. Que transmettre quand on est soi-même en questionnement ? Comment construire une transmission collective plutôt qu’individuelle ?
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Vendredi 6 mars 2026 de 9h à 12h (accueil dès 8h30)
6. « Réparer le monde ou construire nos structures ? »
L’injonction systémique à la réparation. Le système qui exploite notre propension au care. Comment passer du sauvetage individuel à la transformation collective ? Comment créer des espaces de soins mutuels plutôt que de sacrifice unilatéral ?
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Mardi 14 avril 2026 de 9h à 12h (accueil dès 8h30)
Pour qui ?
Note sur l’ouverture des ateliers
Ces ateliers sont ouverts à toute personne concernée par les réalités du secteur associatif, qu’elle y travaille actuellement, en soit sortie, ou envisage d’y entrer. Cette diversité de perspectives enrichit notre compréhension collective des enjeux structurels. Les personnes en (risque de) burn-out, en reconversion ou ayant quitté le secteur apportent un regard précieux sur les dimensions peut-être invisibles et néanmoins vécues.
Professionnel·le·s du secteur associatif
• Travailleur·se·s sociaux·ales confronté·e·s quotidiennement à la tension entre leurs idéaux et les contraintes structurelles
• Coordinateur·rice·s et responsables d’équipes portant le poids de faire fonctionner des structures avec peu de moyens
• Animateur·rice·s et formateur·rice·s de l’associatif vivant la précarité des financements par projet
• Intervenant·e·s psychosociaux·ales accompagnant des publics fragilisés tout en étant eux-mêmes précarisés
• Chargé·e·s de communication qui doivent « vendre » des projets dont ils·elles voient les limites
• Directions et coordinations d’ASBL cherchant à comprendre et transformer les dynamiques délétères
Militant·e·s et bénévoles engagé·e·s
• Personnes impliquées dans des collectifs citoyens qui ressentent l’épuisement de porter des causes
• Bénévoles de longue date questionnant le sens de leur engagement face aux limites structurelles
• Activistes en recherche d’espaces pour nommer leur fatigue militante sans culpabilité
Professionnel·le·s en questionnement ou en transition
• Personnes en risque de burn-out ou en sortie de burn-out dans le secteur associatif
• Jeunes professionnel·le·s désillusionné·e·s par le décalage entre formation et réalité du terrain
• Travailleur·se·s expérimenté·e·s remettant en question leurs pratiques après des années d’exercice
• Étudiant·e·s effectuant des stages ou des recherches dans l’associatif
• Personnes en reconversion vers le secteur associatif ou en questionnement sur leur parcours
Acteur·rice·s de secteurs connexes
• Délégué·e·s syndicaux·ales du secteur associatif
• Chargé·e·s de projet confronté·e·s aux contradictions entre exigences des commanditaires et réalités du terrain
• Personnel de secteurs divers vivant des précarités similaires
• Enseignant·e·s confronté·e·s aux mêmes tensions entre idéaux pédagogiques et contraintes systémiques
• Professionnel·le·s travaillant avec des publics précarisés
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